"Il faut reconstruire la sociale-démocratie": l'ex-macroniste Sacha Houlié rejoint Raphaël Glucksmann

Ex-figure de l'aile gauche de la macronie, le député Sacha Houlié a annoncé ce lundi 23 juin dans les colonnes du Parisien qu'il rejoignait Place publique et son leader, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, afin de "reconstruire la sociale-démocratie" dans la perspective de la présidentielle de 2027.

"Il faut reconstruire la sociale-démocratie pour offrir une quatrième voie", aux côtés de la droite, l'extrême droite et la "gauche radicalisée", a estimé le député de 36 ans. "C'est pourquoi j'ai décidé de rejoindre Place publique et Raphaël Glucksmann afin de contribuer, si je puis dire, à cet effort."

Ce ralliement intervient alors que Raphaël Glucksmann, qui peaufine sa stature présidentielle pour 2027, a présenté lundi sa "vision pour la France", sans pour autant annoncer être candidat à ce stade.

Mettant en garde contre "un match entre l'extrême droite et la droite conservatrice" en 2027, Sacha Houlié a regretté que "faute de s'être organisée, la sociale-démocratie a(it) été dissoute".

"Il faut qu'elle renaisse avec Place publique. Sans cela, nous serons spectateurs de la prochaine campagne présidentielle", a ajouté cet ex-président de la commission des lois, qui siège actuellement parmi les non-inscrits à l'Assemblée nationale après avoir quitté le groupe Renaissance.

Il a invité les hésitants à "franchir le pas" et rejoindre Raphaël Glucksmann, précisant avoir "eu beaucoup de discussions avec des élus socialistes, écologistes" et "des centristes".

Alors qu'Aurélien Rousseau, unique député de Place publique jusqu'ici, siège lui au sein du groupe socialiste, Sacha Houlié a indiqué que cette question le concernant ferait "l'objet de discussions à venir". Il note des "divergences" avec le Parti socialiste, par exemple sur les retraites: "Je ne comprends pas que tout le monde s'arc-boute sur l'âge légal", dit-il.

Cet ancien cofondateur des Jeunes avec Macron, élu à l'Assemblée avec la vague de 2017, prédit par ailleurs la fin du macronisme, dont il déplore "une lente et profonde dérive à droite", "avec la fin du mandat d'Emmanuel Macron".

Interrogé sur la question d'une candidature unique de la gauche à la présidentielle, incluant notamment La France insoumise, Sacha Houlié s'est prononcé contre. "C'est comme demander aujourd'hui si le centre-droit du MoDem est compatible avec le Rassemblement national! La réponse est non."